Autoentrepreneur : faut-il se lancer en 2021 ?

Pendant longtemps, l’auto-entrepreneuriat a été considéré comme un régime à éviter pour bon nombre de personnes, et ce, pour diverses raisons. Ce n’est plus qu’un lointain souvenir et aujourd’hui en France, de plus en plus de porteurs de projet s’y intéressent. Le régime de l’autoentreprise a en effet beaucoup d’avantages, et nous vous faisons découvrir quelques-uns d’entre eux avant de vous décider à vous lancer.

Qu’est-ce qu’un autoentrepreneur en 2021 ?

L’auto-entrepreneur, aujourd’hui appelé micro-entrepreneur, est un entrepreneur individuel. Ce dernier bénéficie d’un régime social et fiscal simplifié s’il ne dépasse pas le plafond de chiffre d’affaires fixé : en ce qui concerne les démarches pour devenir auto-entrepreneur et les formalités à effectuer, il existe des plateformes d’aides et de conseils en ligne qui vous fourniront toutes les informations nécessaires.

Sachez que le statut de micro-entrepreneur vous donne le droit d’exercer une activité commerciale ou artisanale. Vous pourrez même exercer une activité libérale indépendante. L’activité devra simplement respecter le seuil du chiffre d’affaires à titre principal ou secondaire.

Les avantages de l’auto-entrepreneuriat

Ce statut offre de nombreux avantages pour les entrepreneurs. En effet, le régime d’auto-entrepreneur se démarque par sa souplesse et sa simplicité de gestion.

C’est un régime adapté à tous

L’auto-entrepreneuriat permet au particulier d’exercer une activité à titre exclusif ou secondaire, en plus d’un autre statut. Le régime de l’auto-entreprise est ouvert à tous (salariés, étudiants, fonctionnaires, retraités, demandeurs d’emploi…) à condition que les contraintes propres à chaque statut soient respectées.

Une simplification au niveau de la création de l’entreprise

La création d’une auto-entreprise est une procédure plus simple que celle d’une entreprise classique. Avant tout, l’auto-entrepreneur n’a nullement besoin de détenir un apport en capital. Aussi, les formalités pour la création sont moins contraignantes. En revanche, il devra respecter certaines conditions : être une personne physique, être un mineur émancipé ou avoir plus de 18 ans et résider en France.

Si vous êtes ressortissant d’un pays hors de l’Union européenne, il vous faut détenir une carte de séjour temporaire.

Une réduction des charges sociales

En général, l’auto-entrepreneur a des cotisations sociales plutôt limitées. Ce qui est tout le contraire des autres formes juridiques. De plus, il faut savoir que le calcul des charges de l’auto-entreprise ainsi que leur paiement sont faits en fonction de règles relativement simples :

  • le calcul du montant des cotisations est défini en fonction du chiffre d’affaires de l’autoentrepreneur,
  • les charges sociales représentent 12,8 % du chiffre d’affaires pour la vente de marchandises et environ 22 % pour la majorité des autres activités,
  • au début de l’activité, grâce à l’ACRE, le taux de cotisations sociales est plus bas,
  • l’auto-entrepreneur a le choix de payer ses charges de manière mensuelle ou trimestrielle,
  • il faut se rendre en ligne pour faire la déclaration du chiffre d’affaires et le paiement des cotisations,
  • l’auto-entrepreneur est exempté de charges sociales en l’absence de chiffre d’affaires.

Par ailleurs, ce régime bénéficie d’une gestion comptable simplifiée.

Quelques-unes des dispositions pour aider les auto-entrepreneurs

Il y a plusieurs dispositions qui ont été mises à place afin d’accompagner les auto-entrepreneurs. Il s’agit d’aides qui ont été établies pour soutenir les entrepreneurs qui créent ou reprennent une activité. Les personnes concernées sont :

  • les demandeurs d’emploi qui sont indemnisés,
  • les demandeurs d’emploi qui ont été inscrits à Pôle emploi 6 mois au cours des 18 derniers mois (même s’ils ne sont pas indemnisés),
  • ceux qui bénéficient du RSA, de l’ASS ou de l’ATA,
  • les jeunes ayant entre 18 à 25 ans,
  • les adultes ayant moins de 30 ans et non indemnisés ou étant handicapés,
  • les créateurs d’entreprise localisée dans une zone urbaine sensible,
  • les bénéficiaires du complément de libre choix d’activité.

Au nombre des aides accessibles, il y a l’ARCE (Aide à la Reprise ou à la Création d’Entreprise), le CAPE (Contrat d’Appui au Projet d’Entreprise) et le NACRE (Nouvel Accompagnement pour la Création ou la Reprise d’Entreprise). En outre, vous avez la possibilité de cumuler les revenus de votre auto-entreprise avec :

  • l’Allocation de Solidarité Spécifique (ASS),
  • le Revenu de Solidarité Active (RSA),
  • la prime d’activité.

Toutefois, les règles de cumul sont précises, et le montant de ces allocations peut baisser en fonction des revenus générés par votre activité.